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Intrigue n°2

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Malleus Maleficarum
Malleus Maleficarum
Le marteau des sorcières
Intrigue n°2 - La Purge

Période de mai à septembre 1690


La purge

Dans la fureur, les cris.
Il y a le dégoût, la peur de ce qu'on ne comprend pas et déjà, on clame la punition pour le blasphème, on pointe du doigt le péché. Pour certains, Walpurgis a été une condamnation à mort plus qu'un renouveau. Elles sont trois, chevelure de feu et yeux émeraude qui brillent dans la noirceur de la nuit. Leurs visages identiques sont figés, les triplettes ont le regard des condamnés, mains et pieds liés, elles fixent la foule en silence, écoutent les cris et les aliments qui leur sont jetés quand ce ne sont pas des pierres. La douleur pourtant, ne semble pas les atteindre. Comme tous ceux de leur espèce, les trois savaient à quoi s'attendre... Tandis que le pasteur fait son sermon, attise un peu plus la haine des citoyens, les trois femmes restent stoïques, imperturbables. Plus rien ne les retient ici, elles le savent et c'est pourquoi un sourire s'étire sur leurs lèvres. Bientôt, les cris de douleurs se fondent à travers ceux de joie de la foule, l'odeur de la chair brûlée leur pique le nez. Elles geignent, elles pleurent alors que les flammes lèchent leurs corps, rongent le tissu qui les couvre, ruinent leurs chevelures et laissent des cloques infâmes sur leur peau. En moins de temps qu'il n'en faut, Walpurgis est clôturée sur la vision cauchemardesque de trois sœurs dont les cendres fumantes seront éparpillées au gré du vent une fois apparues les premières lueurs du soleil.



Famine et pestilence

On découvre l'horreur qui s'étend peu à peu. Les cultures ne poussent pas et celles qui y sont parvenues par le plus grand des miracles sont pourries. Tout est noirci, seule la vermine semble tenir face à la calamité. C'est dans l'air, quelque chose a le goût du poison... C'est âcre et sirupeux à la fois, intangible mais palpable... C'est noir, ça ronge tout. Les animaux sont les premiers touchés, les cadavres éparpillés, mués par une décomposition fulgurante. C'est tellement atroce que même les charognards fuient leur repas. Et ce silence : pas le moindre oiseau ne vient chanter pour l'arrivée du printemps. Personne n'est épargné, ni les chasseurs, ni les pêcheurs. Dans le fleuve les poissons morts et tuméfiés se comptent par centaines, par milliers même, les oiseaux chutent en plein vol, le gibier devient fou et se laisse mourir jusqu'aux barricades de la colonie. En quelques jours, les denrées alimentaires se sont amoindries, même le blé a moisi dans les silos... La panique étreint les cœurs des plus téméraires, chez les gitans on commence à s'éloigner du territoire pour tenter de trouver de quoi nourrir les familles, les indiens s'offusquent de la présence des colons et des bohémiens sur leurs terres... Personne ne se comprend alors que tout le monde meurt de fin. Peu importe ce qui vivait et poussait sur les milliers d’hectares avoisinant, tout meurt. Il ne reste que la pourriture et la situation dégénère quand même les arbres de la forêt se recouvrent d'une mousse puante et noirâtre, que les végétaux pourrissent jusqu'à tomber en cendre...A travers le ciel gris et les cendres qui volent dans le domaine, il y a ces feuilles. Elles sont rouges comme le sang, elles s'éparpillent partout comme lors des matins d'automnes. Peu importe de quoi il s'agit, ces choses sont les seules à ne pas pourrir. Bien vite les hommes et les femmes sont victimes à leur tour. La faiblesse les prend, les ronge, il y a la toux puis les furoncles... Les cadavres ne sont qu'une dizaine mais déjà on craint le pire. Les puritains clament la fin du monde, susurrent que Satan aurait libéré ses forces sur Terre mais d'autres hurlent aux manigances des sorcières. Dans l'ombre, quelque chose se trame.
12.06.17 15:41

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