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ℐézabelle Davis

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Jézabelle Davis
Jézabelle Davis

Davis Sawkins Jézabelle

Milady

33 ans

Féminin

Citoyenne

Veuve


► COMPÉTENCES
• Rituels
0

• Métamorphose
0

• Armes blanches
0

• Armes à distance
0

• Corps à corps
0

• Don 1
Don 1

0

• Don 2
Don 2

0

• Don 3
Don 3

0

• Don 4
Don 4

0

• Don 5
Don 5

0

• Charisme
3

• Éloquence
2

• Négociation
2

• Office
0

• Perception
2

• Discrétion
0

• Résistance mentale
1

• Résistance physique
0

• Résistance spirituelle
1

• Chance
0


► PERSONNAGE
• Êtes-vous natif-ve de Warwick Bay ?
Non.

Il y a 12 ans, Jézabelle suit son mari, Hypolite, dans sa folle lubie aventurière - Bien qu'il dit vouloir s'établir à Warwick Bay pour affaires, il est flagrant que M. Davis est d'abord et avant tout motivé par un désir hasardeux de nouveauté et de déracinement.

Ne vous méprenez pas - Jézabelle exulte de pouvoir s'expatrier ainsi au bras de son époux. Après tout, dans son esprit de jeune femme de 21 ans, cela embrasse à merveille l'idéal romantique d'une escapade sans retour vers des terres riches et nouvelles ; la promesse d'une famille à bâtir sur des fondations encore vierges. Le rêve n'est pas idéal, toutefois : avec eux, il y a Magdaleine, la petite fille de 8 ans de M. Davis, né d'un premier mariage et orpheline de mère. Oh... comme cette enfant causera du tourment.

Six années après leur établissement, Hypolite décède, laissant sa femme seule avec sa fortune et sa fille, plus précieuse encore. Deux années plus tard, c'est Magdaleine qui se balance au bout d'une corde - que voulez-vous, Jézabelle est une créature Souffrante et Haineuse qu'il vous faudra découvrir.

Voilà donc, veuve, cette dame dorée qui vit seule (ne comptons pas ses domestiques, dont la présence s'apparente à celle des petites souris) depuis 4 ans à Warwick Bay avec, dans la poche, l'entreprise de feu Hypolite Davis, et toute la notoriété glacée que cela lui rapporte...



• Avez-vous bonne réputation ?
Bonne ? C'est discutable, d'un point de vue étymologique.

Disons que Mme Davis jouit d'un respect et d'une considération de la part de ses compères, d'un renom gagné par son Mari mais aussi par sa manie à devenir Terrible. Crainte par certains, désapprouvée par d'autres, Jézabelle reste néanmoins une influence publique non négligeable - si les mauvaises langues osent proférer à son encontre, cela se fait bien discrètement, derrières les portes closes des chaumières...


• Votre médecin vous connaît bien ?
Parfaitement.

Jézabelle est consciente de la précarité d'une vie menée dans les colonies. Bien qu'elle soit confortable, matériellement comme physiquement, et qu'il y ait dans sa maison du bois en quantité pour tenir l'humidité loin de ses os, Mme Davis préfère se montrer scrupuleuse en matière de santé ; elle ne manque d'ailleurs d'aucune ressource financière pour y veiller, alors...

Ses examens sont fréquents, et ses armoires pleines d'une myriade de produits plus ou moins abordables. Certains diront que cette Sawkins tient à sa beauté, d'autres qu'elle est devenue craintive suite au décès de son mari dans la maladie... Mais si vous interrogez son médecin, il sera probablement d'avis que Jézabelle est une femme qui se sent seule et qui doit s'accrocher à cette impression qu'on s'occupe d'elle, même si cela nécessite paiements et prescriptions médicales.


• Vous voit-on souvent à l'église ?
Absolument.

Jézabelle est une puritaine assidue, mais sa présence sur les bancs d'église ne sert pas qu'à remplir son besoin de recueillement spirituel - c'est qu'elle a une image à tenir, voyez-vous. Le fait de se montrer publiquement, toujours à son meilleur, dans son apparence comme dans sa droiture morale, suffit à entretenir sa place sociale et à apaiser les commérages. Surtout après le drame et les soupçons entourant la mort de son mari et de sa belle-fille...


• Avez-vous besoin de travailler pour vivre ?
Non, bien que la tenue de livres soit une activité obligatoire et qu'une bonne culture des relations avec les clients, un indispensable.

Jézabelle est rentière ; à la mort d'Hypolite, elle a hérité des terres qu'il louait. Ayant toujours aidé au travail de son mari dans l'ombre, lors des longues soirées à noircir de la paperasse ou lors de rencontres d'affaires, Mme Davis connaissait les rouages de cette entreprise bien avant le décès de son homme. Sa situation financière est donc excellente, chose formidable en soit pour une femme seule - le rang sociale de Jézabelle peut attirer les convoitises de quelques partis, sans même mentionner ses attraits physiques, mais il semble que les racontars et la médisance fait à son égard refroidissent légèrement nos vaillants aspirants...


• Quel est son avis sur la tribu indienne ?
Si son mari avait détenu des parts dans une compagnie de traite de fourrure, peut-être Jézabelle verrait-elle les autochtones d'un oeil plus favorable. En les circonstances, chaque tribu est, pour elle, une perte d'espace sur le territoire et sur de potentielles terres à acheter et à louer.

Par contre, Mme Davis ne fait pas partie de ceux qui se plaisent à qualifier les indiens de « sauvages » à tout vent. Empathie véritable ou simple tenue politique l'obligeant à garder pour elle des avis trop tranchés ? Certainement un peu des deux - de toute façon, Jézabelle est beaucoup trop fine renarde pour ne pas laisser d'abord son interlocuteur s'exprimer sur le sujet et se ranger ensuite du côté qui sied le mieux.  


• Se sent-il concerné par la guerre entre les français et les anglais ?
Oui, dans la mesure où ces rivalités territoriales sont mauvaises pour les affaires.

Dans le coeur de Jézabelle, il réside peu d'esprit patriotique - Bien qu'elle vienne d'Angleterre, les penchants politiques de son mari lui ont rapidement ôté ce manichéisme des pensées envers peuples et nations. Mme Davis sait même parler un français étonnement limpide, de cette voix douce et forte de son accent persistant.


► MAGIE
• Quel est son avis sur les arts occultes ?
Elle les hais.

Et puis, la façon dont elle à fait condamner sa belle-fille à mort n'est un secret pour personne...


• Pratique t-il les arts occultes ?
Si quelqu'un ose ne serait-ce que prétendre l'idée d'un soupçon d'une pensée où Jézabelle pourrait, de quelque façon que ce soit, être liée aux arts occultes, cette personne serait, alors là, oui, vraiment... dans une très mauvaise posture.

S'il y a bien un sujet à propos duquel Mme Davis est intolérante, c'est celui-là.


• Quels sont ses dons ?
-


• Fait-il partie d'une lignée de sorciers ou d'un coven ?
-


► STORYLINE

ANGLETERRE  [1957 à 1978]

« On l’appelait Belle
Mais on avait pitié d’elle
Car c’est là bien tout ce qu’elle avait
Un joli visage contre un cœur mauvais.
»


Elle naît dans une famille nombreuse dont vous ne l’entendrez jamais parler – ni première, ni dernière, mais égale à tous les autres dans la misère. C’est un cousin, amoureux et endolorit de sa beauté, qui lui offre quelques chances de se hisser des abysses sociétales dont elle est prisonnière. Lui qui a financièrement bien réussit dans la vie, il la traîne dans  banquets et bals dansants, vêtue de superbes parures. Mais son argent n’est pas qu’engloutit dans la toilette de la jeune Sawkins – dans son éducation (un tuteur, pour lui apprendre à bien discourir de tous ces sujets qui plaisent), dans ses déplacements, dans son alimentation (des fruits, pour la peau brillante de Jézabelle, et des mûres, pour garder ses lèvres bien teintes).

« Toujours plus ravissante, de jour en jour, mademoiselle Sawkins …
- Je remercie Dieu d’avoir mis sur mon chemin cet homme si généreux. »

Mouvement de tête courtois, éclat frais et aimable dans le fond de la pupille – oh, mais Jézabelle méprise toujours plus, de jour en jour, son cousin ; lui qui nourrit des aspirations plus charnelles que de simples caresses lors des danses de salon, lui qui la monte comme un projet, lui qui se pavane, qui se gourre, qui s’imagine… Cet éclat au fond de l’œil n’est peut-être pas ce qu’on pourrait penser, après tout.

C’est dans une de ces soirées accompagnées qu’elle fait la rencontre d’Hypolite ; la quarantaine, superbe spécimen à la voix qui porte et aux rides profondes aux coins de ses marrons clairs. Un homme qui garde dans son patrimoine, apparemment, de l’aristocratie, mais qui préfère la balayer du revers de la main. Car Hypolite est aussi franc et bon vivant que Jézabelle est piégée et envieuse.

Quelques mois plus tard, ils se sauvent, mariés et fébriles comme au premier jour. Un navire, vite, pour notre Amour, vers le Nouveau Monde. Jézabelle sème son cousin ivre de rage mais se retrouve sur un pont avec une fillette aux boucles argile et au regard atrocement doux. Son nouveau cauchemar, celui qui aura raison d'elle...

« Voici ma fille, Magdaleine. » que lui présente Hypolite en tenant sa gamine de 7 ans par les épaules
« Je… pensais que vous la laisseriez en Angleterre, au couvent.
- Mais allons, ma douce ; Warwick Bay sera pour elle une expérience renversante !
- C’est imprudent.
- C’est vous, l’imprudente – et c’est ce que j’ai tout de suite aimé ; venez, embrassez-moi, ne faites pas cette tête. »

Je ne peux pas m’en empêcher, vous comprenez… je la hais. Je la hais déjà. Avec son visage de chérubin, et ses yeux clairs qui vous percent comme des dards – elle est le lien vivant et tangible qui relie Hypolite à cette première femme et déjà… déjà, je n’en peux plus de le voir la soulever de terre en riant pour embrasser ses joues roses. Je la hais, et je me hais de la haïr, vous comprenez ?


WARWICK BAY [1978 à aujourd’hui]

Cette maison est sublime. Jézabelle astique son nouveau cocon comme le plus précieux des cadeaux – les parquets recouverts à la cire d’abeille, les bottes de lavande suspendues au-dessus de la bouche du foyer, les édredons brodés ; tant de matériel, et pourtant, aucune occupation ne peut lui faire oublier la présence de Magdaleine dans sa demeure.

La gamine est d’autant plus détestable qu’elle est merveilleusement polie et insupportablement gentille à son égard. Lorsque Mme Davis s’avachit sur un divan en se tenant les tempes, malade de sa jalousie grandissante, Magdaleine vient poser une main délicate sur son bras et lui demande si elle a « mal à sa jolie tête ».

Au tout début, il y avait l'ignorance intentionnelle. Mais c’est rapidement devenu insupportable – éviter une enfant dans sa propre maison.

Alors ce sont les remarques désobligeantes et sournoises qui s’installent, avec honte au commencement, puis avec affirmation au fil des ans. À l’insu d’Hypolite, à la discrétion de Magdaleine ; cette ange ne cherche même pas à se défendre. Le plus souvent, elle semble même éprouver une compassion blessante pour cette belle-mère qui ne cesse de s’aigrir. Et plus elle est compréhensive, plus Jézabelle voit cette envie de lui arracher les yeux grandir. C'est sans mentionner cette incapacité qu'a Mme Davis a enfanter... chaque échec fait grandir l'image récurrente de cette petite peste dans le décor, la progéniture d'une autre, d'une autre. Il y a deux fausses couches.

Puis il y a la maladie.

Elle accable son mari. Cela fait six ans qu’ils sont installés ici. Magdaleine a 13 ans. À force de vitupérer sur l’incompétence des hommes de sciences, plus aucun médecin n’ose mettre le pied chez les Davis. On vient y prier au chevet du mourant, jusqu’à ce que sa femme bannisse tous ces « incapables » de sa demeure toujours plus grise, toujours plus triste.

Un soir, elle pleure en silence près de la baie glacée et Magdaleine vient la trouver pour s’asseoir près d’elle, le visage tirée par cette infatigable expression de compréhension profonde…

« Ne pleurez pas madame… si nous prions suffisamment, mon père sera sauvé. »

Jézabelle retire sa main de sur ses yeux enflés, de sur son visage déconfit ; elle baisse un regard amer sur sa belle-fille et lui murmure, sans gêne, sans force, comme si cela était une vérité qu’il fallait tout simplement annoncer, comme on dit qu’il pleut ou qu’il neige : « Tu gâches ma vie… »

Madgaleine frémit. Mais comme d’habitude, elle ne se laissera pas aller à l’épanchement de ses états d’âme. Elle se redresse doucement, un peu blême, un peu secouée, et remonte à l’étage veiller son père, laissant Jézabelle pleurer sans bruit près de la fenêtre, pour tout ce qu’elle va perdre – son mari, son esprit…


La jalousie est une maladie et une souffrance comme seules les femmes sont capables d'alimenter, voyez, et pire que le deuil, c'est le renoncement de soi-même envers tout, c'est l'enfermement, total, dans la prison de la pensée, et dans la douleur du corps, jusqu'à ce que le poison de la jalousie fasse commettre ces actes desquels elle s'intensifiera jusqu'à la mort, sans jamais s'apaiser, et toujours en grossissant le Mal, vers la folie...


Dans la dernière semaine précédant la mort d’Hypolite, sa femme ne monte même plus le voir, puisque Magdaleine est toujours à son chevet. Elle erre dans la maison comme un fantôme et déclare avec violence qu’elle est occupée dès qu’on ose lui dire que son mari la demande à ses côtés.

Lorsque M. Davis meurt, c’est la fin de la sanité.


Une idée germe.

Dans l’esprit éprouvée et défaillant de Jézabelle, sa belle-fille prend des airs de meurtrière pour qu’elle puisse ainsi être haïs de façon plus convenable. Elle a tué Hypolite. Elle a tué deux morts-nés. Elle a tué tous les autres, tous les autres qui n'ont jamais grandit dans le ventre de Jézabelle. Deux ans s’écoulent, dans un silence quasi-complet, où Magdaleine se tient à l’écart ; car si elle est horriblement gentille, elle n’est pas sotte. Mais qui sait, qui sait où elle va roder durant ces semaines d’absence !

Et puis il y a les clients. Tous, avant ce jour, tournés entièrement vers Jézabelle, oui la belle Jézabelle. Mais Magdaleine a quinze ans, et ses atouts de femme commencent à détourner l’attention des hommes qui viennent à la demeure. La petite salope…

Mme Davis se drape d’une paranoïa qu’elle adore se tisser autour elle-même comme une toile d'araignée.

Et lorsqu’elle trouve sa belle-fille priant la statuette d’une divinité inconnue, dans le secret de sa chambre, il n’en faut pas plus à Jézabelle pour se laisser envahir par son mauvais sang. Et si ce n'était qu'une figurine de rien, un souvenir de son père, et si...

Nous sommes en octobre et il pleut sans cesse. C’est sous cet orage d’après-midi que Mme Davis traîne sa belle-fille par les cheveux jusqu’à la place publique ; malgré le déluge, les cris aigus de la jeune fille ne manquent pas d’attirer une foule. Dans un geste théâtral, Jézabelle jette l’adolescente en pleurs dans la boue et s’adresse à l’assemblée :

« VOYEZ ! J’ai surpris cette scélérate en train de s’adonner à de la sorcellerie !
- Non ! » que Magdaleine se défend dans un piaillement mais, oh, il faut une grosse voix pour supplanter celle, furibonde, de sa belle-mère qui continue, enragée.
« Suffit ! Je l’ai vu, à prier des dieux païens, à user de ses charmes sur les hommes, la GUEUSE, sans parler de ce qu’elle a fait à mon MARI ! »

La foule inspire avec surprise, voyons, dites-nous en davantage…

« Oui ! Elle a tué mon Hypolite ! Sans cesse à son chevet à lui administrer des herbes et des paroles étranges !
- Je tentais de le guérir ! Vous refusiez les médeci-…
- ELLE L’A TUÉ, MAIS REGARDEZ-LÀ, COMMENT ELLE ADOUCIE VOS SOUPÇONS AVEC SES LARMES ET SON DOUX VISAGE, ALORS QUE SOUS CETTE PEAU DE JEUNE FILLE SE CACHE UNE SORCIÈRE HIDEUSE ! ELLE A TUÉ SON PROPRE PÈRE ET M'A TOUJOURS EMPÊCHÉ DE LUI DONNER DES ENFANTS ! »

Bien évidemment, de telles accusations ne peuvent être vérifiées que par un procès un règle. Jézabelle eût beau hurler de la brûler sans plus attendre sur un bûcher, il lui fallut se résoudre à attendre plusieurs semaines afin que les procédures judiciaires soient formellement exécutées. Et puisqu’on eut pitié de la pauvre Magdaleine toute innocente, semblait-elle, on lui fit attendre le verdict de son procès non pas dans une cellule mais chez elle, chez Jézabelle.

Lourdeur d'ambiance...

Lourdeur d'existence.

Une soirée, entre l'accusation et la sentence, la belle-fille et la belle-mère sont assises en silence dans le salon, chacune dans son fauteuil, à vaquer à des occupations anodines, comme si rien d’irrattrapable, de purement horrible, ne se produisait à l’instant même. Jézabelle tricote et Magdaleine boit à petites gorgées une lait chaud… jusqu’à ce qu’elle éclate en sanglots et, qu'incontrôlable, se balance dans les oreillers sans oser bouger de la pièce, sans oser lever le menton, sans oser de rien. Mme Davis continue sa besogne sans ciller, sourde, insensible, dirait-on. Le feu crépite dans l'âtre et la maison, plongée dans une demi-obscurité, donne des allures de folies à cette ridicule tragédie.

« P-p..P-… »

La voix de l’adolescente tressaute et Jézabelle relève les yeux, rigide comme la pierre, la bouche crispée.

« Pour-quoi-v… vous… ne m’avez …
- Jamais aimé ? »

La gamine hoche la tête, avec ses mains qui tentent de ne pas trembler contre la tasse. Si elle savait combien de fois Jézabelle a retourné cette question dans son crâne avant de décider de vivre sa Jalousie sans retenue – c’était mourir de ce feu-là, ou mourir de la culpabilité.

« À cause de ton père.
- … n-ne l’avez-v… vous pas aimé ?
- C’est justement. »

Elle continue de chialer, pas trop fort, le visage déformée – ça lui compresse les tempes, toute cette peine, toute cette injustice. Et plus Magdaleine pleure, plus Jézabelle s’enfonce dans une armure glacée, là pour la protéger d’émotions plus mauvaises encore qui pourrait lui faire exploser la poitrine.

« P-..itié. Je ne veux pas m-mou.. mour… mou… »

Et moi je ne voulais pas que ton père meurt. Mme Davis se lève avec brusquerie – on dirait que ses muscles vont se tordre comme du métal rouillé – et quitte la pièce, quitte la demeure, quitte le terrain. C’est trop. Là, à l’abris des arbres, des oreilles, de la nuit, elle se mord le bras et exhulte toute sa fureur en un cri qui lui déchire la gorge, mais pas que ; pourtant, on se relève toujours.

Et le jour du verdict, elle est debout.

Du coin de l’œil, elle surveille le procureur qui lit la déclaration avec une lenteur trahissant son malaise. La veille, il a eu une petite discussion avec Mme Davis qui lui disait, grossièrement, comment elle serait incapable, mais vraiment, incapable de vivre une année de plus en sachant la mémoire de son mari souillé par la sorcellerie. À cela, elle avait même rajouté sentir sa propre intégrité menacée par cette « enfant de diablesse à la sournoiserie sans égal ». Il faut parfois aller jusqu'au bout, jusqu'au bout de sa laideur, vous comprenez ? De peur de rester à tout jamais dans l'effroi de sa propre personne. Il faut achever. Il faut s'achever. Il faut... l'achever elle.

« … Et c’est pour toutes ces raisons que vous êtes, Mademoiselle Magdaleine Davis, condamné à la peine capitale par pendaison. »

Mais comme le courage de Jézabelle n’est pas à la hauteur de sa haine, elle ne se montra pas à l’exécution. Tout ce qu’elle en sait, c’est que la gamine hurlait d’abord son nom, implorant son pardon, avant d’hoqueter « papa » dans une litanie qui fut interrompu par le nœud de la corde.

« La pauvre veuve Davis, que c’est regrettable, oh oui, tellement regrettable…
- Ne plaignez pas cette femme, pour l’amour. Avez-vous vu comment elle a fait traîner cette pauvre enfant devant le jury ? On dit qu’ils n’ont même pas trouvé de mamelle sur son corps.
- Que prétendez-vous donc !
- Oh je n’en sais rien, je n’en sais rien… Mme Davis semble être une femme éprouvée, dans tous les cas.
- C’est regrettable, oh oui, tellement regrettable… »




« J’ai pensé que ce serait finit, vous comprenez… ? Qu’enfin, mon tourment mourrait avec elle. Mais il n’en n’est rien. Chaque jour… chaque jour devient un peu plus fade, chaque nuit un peu plus grise. J’ai cette impression, vous savez, de tomber à l’intérieur de mon propre corps, de me noyer… Du moment où j’ai mis le pied sur ce navire, en sa compagnie, pour Warwick Bay… c’est comme si la mer m’avait avalée que je ne cessais de me débattre dans les flots, dans les flots de mes pensées, si noires, si froides… Je vous en prie, mon Père. Aidez-moi…
- Il vous faut priez pour votre salut. Priez... Dieu accueille en sa maison tous ceux qui n'ont que Lui comme Loi. Lui seul peut vous accorder la paix. Priez, Jézabelle... »


► DERRIERE L'ÉCRAN
No sé

Majorité internationale !

La Fonda' est mon pimp

Non c:

Petit mot


Code:
Charlize Theron ► Jézabelle Davis
27.07.17 18:37
Isaac O. Figtree
Isaac O. Figtree
L'Ombre et la Proie
Bienvenue Jézabelle , voilà un prénom aussi mirifique que ne le suggère le choix de la belle Charlize Theron !
Au plaisir de te lire, pieuse amie.
27.07.17 21:43
Jézabelle Davis
Jézabelle Davis
Cher Isaac, j'espère que vous vous en tiendrez à l'impression que vous fait mon prénom pour juger de ma personne - que pourrais-je espérer de mieux que ce qualificatif dont vous m’honorez déjà.

bwaha
27.07.17 22:17
Malleus Maleficarum
Malleus Maleficarum
Le marteau des sorcières
félicitation tu es validé!


Officiellement re-bienvenue Jézabelle! Comme ta plume m'avait manqué ma toute belle, je suis en joie de te voir ici! Quel personnage, elle fait froid dans le dos cette Dame et prouve qu'il n'y nullement besoin de pouvoir magique pour être une vilaine sorcière! J'ai dévoré cette fiche en un rien (mais étrangement j'ai aimé la mort de la petite Magdaleine, c'est mon côté qui veut ça je suppose xD), c'est sombre, c'est somptueux, ourlé d'une finesse poétique... Une merveille. C'est donc une immense joie, ma Dame, que je vous valide! Je te souhaite un excellent jeu sur Witchcraft ♥

Maintenant que tu es validée, nous t'encourageons à te rendre sur les liens suivants pour effectuer tes premiers pas sur le forum et commencer à rp! En cas de besoin, le staff reste à ta disposition! ♥


27.07.17 22:40
Sonja Lutumba
Sonja Lutumba
Bienvenue sur le forum :D
27.07.17 23:37
Jézabelle Davis
Jézabelle Davis
Merci jolie Sonja ! J'ai hâte de m'installer avec un bon petit thé et de lire toutes vos fiches et vos histoires ~ lovely
28.07.17 1:01
Contenu sponsorisé

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