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[RP LIBRE] Au clair de lune, mystères révélés (pv Wakiza & Isaac)

[Page 1 sur 1]

Chenoa
Chenoa
La serpentine
C'était l'angoisse la plus totale et pourtant la tribu n'avait jamais été si silencieuse. Femmes et enfants enfermés dans le teepee priaient pour ce groupe de guerriers au courage exemplaire parti affronté la bête. Cela faisait tout juste quelques heures, la soirée était encore à ses débuts que malgré tout, tout avait la désagréable sensation que cela faisait une éternité. Chenoa, toujours dans sa solitude dont elle se paraît comme d'un manteau protecteur, était allongé sur les peaux de bêtes qui faisait office de couche. Elle ne dormait pas, n'y arrivait pas. Pourtant, hors de son logis, les voix s'élevèrent. Échos et murmures, gémissement mais en aucun cas, des acclamations. Quelque chose n'allait pas. Elle bondit la jeune femme, se lève et tire la toile de sa tente avant de sortir doucement. Beaucoup étaient là, observant l'unique silhouette qui sortait rapidement de l'orée de la forêt.

Wakiza.

Seule. Certaines épouses y voyaient déjà là un présage funeste. Pourquoi était-il seul ? Leur mari étaient-ils morts ? Des sanglots se mêlent aux éclats de voix, certains tente d'agripper les bras du guerrier, priant et suppliant de savoir si leurs compagnons étaient morts... Chenoa se fraye un chemin à travers la foule, cherchant à voir le visage de son ami. Lui aussi cherchait quelque chose ou quelqu'un....

« Wakiza ? Wakiza !!! »

S'écrie l'Indienne en poussant ses comparses avant de débouler, titubante, face à son comparse. La première chose qui la marque, c'est tout ce sang qui m'accule sa peau, ses vêtements. L'angoisse se lit sur ses traits et dans un geste de panique qui la trahit, elle plaque une main sur sa bouche, s'interdisant tout cris.

« Tu es blessé... ? Est-ce que les autres sont.... ? »

Morts ? Elle se refuse à prononcer entièrement cette question.
10.05.17 12:52
Anonymous
Invité
Invité
Quand le Wendigo s'était finalement évaporé dans les ténèbres dont ils avait émergé, ceux qui n'avaient pas succombé aux assaut du monstre comptaient les pertes de l'expédition. Et elle furent grandes, sanguinolentes et terribles. le guerrier Mohawk ne s'était pas attardé pour aider les blancs a ramasser les morceaux éparces de leurs compatriotes.

Les mots de la bête désonnaient encore dans sont esprit quand il aborda l'orée du bois donnant sur la clairière et la plaine où étaient plantés les habitations nomades de sa tribu.  Conscient que la nuirt déjà bienentâmée allait être courte et qu'il ne lui restait que peu de temps pour  trouver cette mystérieuse descendance de la sombre créature, il avait hâter le pas, fendant la sylve en une foulée haletante et ininterrompue.

Habitué à couvrir de longues distances pour rallier ses divers territoirs de chasse il était rapide et alerte. derrière lui les autres indigènes étaient à la traîne ce qui inquiéta les femmes quand il apparut à la lisière du bois. Elles gémissaient, geignaient et le harcelaient de questions sur ce qu'il était advenu de leurs fils, de leurs frères, de leurs pères, de leurs maris ... Wakiza resta le regard fixe et songeur, perdu dans les considérations des désidératas de l'esprit morbide. Son silence n'avait rien de rassurant pour ses semblables et leurs interpretations inquiètes trouva le soulagement  quand enfin le guerrier  taciturne et couvert d'un sang qui ne lui appartenait pas, répondit à la seule personne dont la voix fut capable de le tirer de ses songes sombres et extatiques...

« Tu es blessé... ? Est-ce que les autres sont.... ? »

l'homme à peau rouge de sang hocha négativement la tête et posa son regard sur la jeune femme.

"Nous devons faire vite ... je n'ai pas pus les attendre ... Wendigo cherche son enfant ... il faut trouver une jeune fille aux yeux et aux cheveux noirs avant la fin de cette nuit ! sinon il tuera encore !"

Il avança et la foule des natifs s'écarta, pétrifiée par les révélations macabres que Wakiza ramenait de la forêt profonde.

Il avança et frôla Chenoa de son épaule. il s'arrêta un instant, le regard toujours dans le vide devant lui et murmura poue elle seule:

" Je n'ai pas attaqué le Wendigo et il m'a parlé ... aide moi a trouver la pîste de cet enfant sombre ... nous n'avons que tres peu de temps Chenoa !"


Il tourna la tête et la regarda intensémment. Avec gravité et impériosité. Le moment était dramatique et Wakiza requierait les talents mystiques de la chamane. Car il la savait plus vive et concernée que la vieille Hoyaneh qui périphraserait d'une manière trop lente et mystérieuse pour l'impératif temporel qui les pressait.

Mais alors qu'ils avançaient tout deux vers le centre du village, les trois autres guerriers firent enfin leur apparition entre les troncs d'arbres. La foule inquiète en frémit de soulagement et bientôt les inquiétudes tremblantes cédèrent la place à des larmes de joies et de accolades passionnées. Cette nuit les trois guerriers auront  de quoi alimenter les récits au coin du feu .. mais pour Wakiza et Chenoa la nuit était loin d'être terminée.
11.05.17 14:39
Chenoa
Chenoa
La serpentine
La négative soulage la serpentine. Mais pas seulement, autour des deux amis, les femmes, les sœurs, les frères et les enfants subissent ce même soulagement, certains entre quelques sanglots. Mais Chenoa n'est pas dupe, s'ils ne sont pas revenu, c'est que quelque chose les retient encore. Sa théorie se confirme quand Wakiza s'empresse de lui murmurer que le temps leur est compté.

Wendigo cherche son enfant ... il faut trouver une jeune fille aux yeux et aux cheveux noirs avant la fin de cette nuit ! sinon il tuera encore !

Le cœur de la jeune chamane se serre avec une force rare. Figée, elle fixe son comparse avec une lueur d'angoisse au cœur des billes d'ébène que son ses yeux. Elle s'interdit toute parole alors que le guerrier passe à ses côtés pour murmurer secrètement. Ainsi il avait réussi à ouvrir le contact avec le wendigo ? Il fallait croire que les espoirs qu'elle avait placés en lui n'étaient pas vain. Pivotant vivement, Chenoa profite que l'attention de la foule soit portée sur les guerriers enfin de retour à la suite de wakiza pour attraper le concerné par le bras et le tirer loin des gens. Elle marche, se faufile entre les tentes, loin des regards et des oreilles indiscrètes, allant jusqu'à braver les ombres pour rejoindre la forêt. Malgré le danger qui rôdait toujours, l'Indienne s'y engouffre sans la moindre hésitation.

« Tu as dit que le wendigo t'a parlé... Il... Il a vraiment parlé ? »

Le ton de sa voix est tremblant, trahissant un dérangement émotionnel intense. Mais pas seulement, Chenoa a la bougeotte, ce qui ne lui ressemble pas. Elle fait des vas et viens, tourne en rond comme un animal saisit d'angoisse alors qu'elle se parle à elle-même, comme prise d'une soudaine révélation.

« Il parle... Il parle alors ça veut dire que son humanité est toujours là... Tout n'est pas perdu... »

La jeune femme se fige et vient plaquer ses mains contre son faciès. Elle soupir longuement, tente de se ressaisir alors qu'elle secoue la tête doucement. Lentement elle relève son minois, glissant un regard en biais vers Wakiza et murmure.

« Ne le tue pas... je t'en prie... Tu dois continuer sur ta lancé Wakiza. »

Toujours le même refrain, la même supplique inutile. Et l'enfant perdu, dans tout ça ? Passé à la trappe, à moins que le sujet ne soit volontairement évité.
13.05.17 0:18
Isaac O. Figtree
Isaac O. Figtree
L'Ombre et la Proie


The Lord's gonna come for your first born son
His hair's on fire and his heart is burning
So go to the river where the water runs
Wash him deep where the tides are turning
And if you fall, If you fall
Hold my hand
Ooh, baby, it's a long way down
to the bottom of the river...

La forêt frissonne, épaisse et sombre. Inquiétante. Les épines de pin crissent sous les sabots de Betsy, la vieille jument palomino. Ses pas s'enfoncent dans l'humus, sous le poids du vieux Figtree. Au moins, les morts ne bougent pas. Le vivant, lui, marche devant, en tirant sur les rênes de sa monture. Isaac s'essuie le front.

Fait-il seulement bonne route ?

Il a quitté la rivière, il y a plusieurs heures déjà, pour mieux finir gobé par les cèdres et les genévriers. Les troncs se succèdent, piliers d'un temple gigantesque dont il ne voit plus la sortie. Le ciel est masqué par la canopée d'un printemps qui se libère enfin. Il règne ici une atmosphère de lourdeur qui pèse sur sa poitrine. A peine a-t-il foulé la lisière de ce territoire sauvage, qu'il a senti comme un souffle gonfler ses poumons fatigués pour y rester bloqué. Tel un arbre trop longtemps déraciné, il a retrouvé son lit. Mais depuis cet instant de grâce, il n'éprouve plus qu'éreintement et courbature. Il a épuisé ses dernières rations de viande séchées il y a deux jours et ne vit plus que d'eau fraîche depuis. Sa foi et son devoir filial le nourrissent. Pourtant, le doute s’installe, sournois compagnon de voyage.

Fait-il seulement bonne route ?

Ses oreilles sont pleines des percutions sourdes de son coeur. Il fait froid pour un mois d'avril. Derrière l'écorce, il sent comme la perfidie d'une présence qui l'épie. Ô Seigneur, vient-on déjà le chercher, lui, à qui le salut est dénié ? Isaac ferme les yeux. Ses rétines piquent du sel de sa propre sueur. Il cherche le crucifix, sous sa chemise, sagement pendu à son cou, à même la peau qui ruisselle. Les voix le cueillent alors qu'il prie en silence pour un signe. Il n'en discerne pas les mots : des palabres exotiques qui pourfendent la quiétude en canon. Un homme. Une femme. Isaac avance vers elles, résolument. Dieu lui montre la voie. La clairière abrite deux créatures : une femme à moitié nue et un homme musculeux et visiblement agité. Leur peau basanée et leurs prunelles noires ne font aucun doute : Ce sont des natifs.

Isaac tente de se faire plus Ohanzee qu'il ne l'est. Il ne s’adresse qu'à l'homme, détournant le regard de la demoiselle impudique.

- E.. Excusez-moi... fait-il candidement dans son anglais éduqué, les  paumes dressées en signe de paix. Suis-je arrivé au village des Mohawks ?

Pas une seconde, il ne se doute de la gravité de la situation.
14.05.17 13:47
Anonymous
Invité
Invité
Alors qu'il s'apprêtait, comme son amie le lui demandait d'une si impérieuse nécessité dans le regard qui lui fit une fois encore se demander pourquoi Chenoa semblait tant insister sur la sauvegarde de la bête. Le guerrier allait apporter quelques détails sur ce que Wendigo lui avait fait le privilège de lui dire, quand il fut interrompu dans son élan par l'arrivée impromptue d'un homme, du cheval à la robe bicolore qu'il tenait à la bride et de ce qui semblait être un cadavre juché en travers de l'animal.

L'accoutrement austère et sombre de pasteur qu'il portait et l'idiome antipathique dont fit usage eurent aussitôt  l'effet d'éveiller une méfiance suspicieuse et une aversion pleine de préjugés chez Wakiza qui bien qu'il ne comprenne pas toute la subtilité de la langue anglaise parvint néanmoins à comprendre que cet étranger ayant des traits pourtant si semblables à ceux de son propre peuple, cherchait justement à rallier le village de ses paires.

Plissant les yeux dans l'obscurité nocturne rendue relative par l'astre lunaire qui jouait à cache-cache entre les nuages et la frondaison, Wakiza observa plus en détail l'allure de colon et le "chargement" étrange du voyageur. S'interposant naturellement entre celui-ci et sa chère chamane, Wakiza s'avança vers l'arrivant et la main restant prête a dégainer sa lame, il  l'examina de plus près. l'humant presque pour ressentir l'influence, a ses yeux écœurante, d'un occidentalisme affiché.

il secoua négligemment d'une main le "paquet" emmailloté d'une couverture sur le cheval comme on le ferait pour voir s'il est bien harnaché, ou s'il est aussi mort qu'il semblait l'être. Toujours silencieux, il jeta un regard aussi dubitatif que contrarié à Chenoa dans l'espoir de trouver dans l'expression du visage de la chamane  un avis sur cette arrivée inopportune. L'heure était grave, ils n'avaient pas besoin qu'en plus un "indien accoutré comme un blanc" arrive alors qu'ils tentaient de trouver l'enfant de la bête.

Puis se demandant qui pouvait bien être le défunt enroulé la dedans, l'indigène pur sang revint face à cet homme étrange .. et probablement étranger. Il le regarda d'un air sombre et dit simplement:

"Quoi vouloir Mohawk? Toi qui être?"
il pointa le fardeau du cheval d'un mouvement vif du menton "Lui qui être?"
14.05.17 15:24
Chenoa
Chenoa
La serpentine
Sortie de nul part.
Il était là sur sa monture, parfait inconnu. Dans la pénombre, ses traits sont difficilement perceptibles. Pourtant Chenoa le voit impeccablement... Elle frissonne, il est comme eux. Comme eux mais différent. Silencieuse, inquiète et l'air grave, la jeune femme contourne doucement son comparse, écoutant l'échange des deux hommes.

_ E.. Excusez-moi... Suis-je arrivé au village des Mohawks ?
_ Quoi vouloir Mohawk? Toi qui être?  Lui qui être?

Le regard de l'indienne se pose furtivement sur la carcasse emmaillotée alors qu'elle s'approche encore. Sans la permission, sans la moindre forme de gêne, elle vient doucement poser sa main sur le linceul, caressant le tissu. Ce geste déroutant et bien vite accompagné de mot qui n'ont rien à voir avec les mots peu cordiaux de Wakiza.

« Esprit... tourmenté... »

Son faciès fin mais aux traits froids se lève, dans ses yeux passe cette lueur miroitante identique à celle des animaux dans un environnement nocturne. C'est subtile, rapide, sans doute trop pour être remarqué par les deux hommes tendit que la jeune femme retire sa main du cadavre et recule doucement, sans lâcher le nouveau venu du regard.

« Pas être esprit de mohawk...être esprit tourmenté de homme blanc. Pourquoi chercher tribu à nous ? Pourquoi toi parlé comme... les blancs ? »

Le wendigo et son ultimatum semblent avoir été chasser des pensées pendant un instant. Un très court instant car déjà, Chenoa reprend la parole, soufflant de son éternel ton calme et presque serein.

« Toi avoir eu beaucoup chance... Beaucoup danger dans parages... Wendigowak en liberté. Wendigowak furieux... Grande tuerie en approche. »
14.05.17 19:47
Isaac O. Figtree
Isaac O. Figtree
L'Ombre et la Proie
L'homme en pagne a l'air furieux. Il se jette sur la dépouille de son père et la malmène sur la scelle. Alaric manque de vaciller et son fils se porte à son secours. Isaac fait bouclier de ses bras entre l'indigène et son père.

- Arrêtez ! Vous êtes fou, c'est mon père ! s’exclame-t-il horrifié.
- Esprit... tourmenté...

Il ne l'a pas sentie arriver. "Elle". La main posée sur la couverture défraîchie qui sert de rempart entre la Vie et la Mort, elle lui lance un regard qui le plonge dans un émoi indescriptible. Ses yeux s'affaissent vers ses chaussures. Quelque chose d’électrique lui grêle l'épiderme et cela n'a rien à voir avec sa timidité. "Elle". "Elle" ressemble aux femmes de ses cauchemars.

"Elle" a quelque chose qui lui brûle les veines.

- Pas être esprit de mohawk...être esprit tourmenté de homme blanc.
- Je.. J'ai... balbutie-t-il complètement désarçonné.
- Pourquoi chercher tribu à nous ? Pourquoi toi parlé comme... les blancs ?
- Mon père est... était un Blanc, oui. Mais ma mère est mohawk. C'est ce qu'il m'a dit. Il voulait être enterré ici, auprès d'elle.

Il enjolive la réalité, passant sous silence les véritables dernières volontés paternelles, acerbes et rancunières.

- Je.. Je suis désolé si je parle anglais... Je ne connais pas votre langue. Enfin, ma langue maternelle. Mon nom est Isaac Figtree. Il marque un temps et ajoute. Ma mère m'a baptisé Ohanzee.

Isaac se trouve peu convainquant face aux expressions graves et courroucés des deux iroquois. Il se mordille nerveusement le bas de la lèvre.

- Toi avoir eu beaucoup chance... Beaucoup danger dans parages... Wendigowak en liberté. Wendigowak furieux... Grande tuerie en approche.
- Un quoi ? demande-t-il ahuri en relevant brusquement la tête, oubliant sa gêne une poignée de secondes. Une tuerie... Ô Seigneur Jésus, quelle horreur ! Que puis-je faire pour vous aider ?

Et dans ses prunelles comme sur son visage juvénile, brille toute la sincérité du monde.
15.05.17 9:49
Anonymous
Invité
Invité
Wakiza toisait cet indien occidentalisé avec une inquiétude grave et contrariée. Il ne s'en cachait pas le moins du monde. Et les révélations que fit l'homme annonçant s’appeler "Isaac" .. ou encore "Ohanzee" de par sa mère, ne firent que confirmer la méfiance acerbe que l'indigène éprouvait à son encontre. Ce n'était pas le premier métisse que le guerrier rencontrait mais loin d'y être habitué, Wakiza ne pouvait s’empêcher de se dire que ces unions revêtaient une part de "contre-nature" . Comme si au delà de la compatibilité des sangs et des héritages, Blancs et Indigènes n'étaient pas fait pour se mélanger. D'ailleurs, le fruit corrompu de ce genre de métissage brillait d'antipathie et de rivalité pour Wakiza en la personne d'Iram Savage.

Ainsi louait-il à ce "mâtiné" une suspicion inquisitrice qu'il ne décrochait pas du regard. Il fallut que Chenoa aborde  de nouveau ce qui les concernait pour qu'il relâche un tant soit peu cette sensation oppressante. Mais cette trêve fut de bien courte durée quand il entendit prononcée par l'étranger cette formule quasi "adverbiale" qu'il avait si souvent entendu brailler par des colons blancs avant qu'il ne les scalpes ou ne les achève .. cet exécrable et révoltant "  Ô Seigneur Jésus " ...le nom de leur dieu unique .. cette infamie pour laquelle les envahisseurs avaient si souvent mentis et tuer ses semblables.

Mais que ces mots  synonyme de haine pour Wakiza puissent être prononcés par un visage aux traits Mohawks ... cela mêlait en lui dégoût,fascination et incompréhension ... mais la chose qu'il comprit c'est que cette espèce d'indien déguisé en blancs .. a moins que ce ne soit à l'inverse un blancs à visage indien ... était en train de proposer son aide .. avec une spontanéité et une franchise qui déboussola d'autant plus le guerrier Kanienkehaka.

Il tourna son regard circonspect vers la chamane puis revint sur l'Ohanzee ... - puisqu'il préférait vraiment ne retenir que ce nom là .. bien plus facile a mémoriser et prononcer que "Isaac" -

Wakiza eut envie spontanément de lui sauter à la gorge et de la lui trancher pour résoudre avec la plus grande simplicité le cas de conscience troublant qui l'accablait. Mais agir ainsi reviendrait a se rabaisser au niveau de la sauvagerie des blancs .. il le savait .. et il n'ignorait pas non plus que Chenoa n'était pas "friande" des massacre sanguinolent ... Wakiza réprima donc de lui-même cette envie coupable et se contenta de laisser la chamane répondre ... lui se réservait la réflexion d'une situation qui le désemparait grandement. "Où pouvait bien être cette fille du monstre ..."  Ne s'échappèrent de ses lèvres qu'un grognement de désapprobation tandis qui caressait machinalement le col du palomino ...

"Le temps presse Chenoa ..."
15.05.17 12:51
Chenoa
Chenoa
La serpentine
L'homme s'indigne et en vérité, il y a de quoi. Wakiza n'a aucun respect pour la dépouille du père de cet inconnu aux traits plus indiens que d'homme blanc. Et Chenoa elle, reste là, en retrait, se contentant de le fixer, son attitude, son regard fuyant. Il pue la peur, l'angoisse et le malaise. Sa main se pose sur le bras du guerrier et laisse le nouveau venu s’explique. Un sang -mêlé, une métisse... Comme Iram. Elle ne parle pas la serpentine, se contente de fixer encore et encore cet homme perché sur son cheval qui réclame l'asile, qui réclame de pouvoir simplement laisser la dépouille de son père avec celle de sa mère. Le dilemme... Mais elle n'est pas en droit de lui donner satisfaction, elle n'est que chamane, apprentie qui plus est. Seule l'Hoyaneh a le droit et le pouvoir donner son accord.

« Ohanzee... » Murmure la sombre indienne si peu vêtue. « Tant que Hoyaneh n'a pas parlé, père de toi ne pourra franchir limite de tribu. Et cela devoir attendre, nous avoir très d'autres soucis. .. »

Le temps presse Chenoa ...

L'angoisse l'étreint et la femme inspire longuement, soulevant le menton. Ses yeux se glissent furtivement vers Wakiza alors que l'inconnu, dans sa grande bonté, s'exprime sur le besoin de leur venir en aide. Les lèvres de la serpentine se pincent jusqu'à ce que les lèvres en forme plus qu'une simple ligne sur son derme. Son regard aux billes d'ébènes passe d'un homme à l'autre. Chaque chose en son temps, un pas après l'autre.

« Ohanzee, fils de homme blanc, approche. »

Ordonne la jeune chamane en joignant le geste à la parole alors qu'elle lui fait signe de les rejoindre.

« Ne crains pas pour dépouille de père de toi... Moi dire à Hoyaneh long chemin que tu as fait, parler en faveur de toi. Si toi vouloir aider nous, toi pouvoir sans doute... Moi expliquer à toi ce qu'est Wendigo. Ouvrir oreille, ouvrir cœur et ouvrir grand ton esprit. »

Dans la terre froide, les pieds nus de Chenoa glissent. Les rares feuilles mortes encore présente craquent sous le poids de son corps gracile. s'enfonce dans la terre et la saleté. Elle s'éloigne doucement, s'enfonce dans les ténèbres environnantes alors que sa voix froide se change presque en sifflement.

« Histoire commencer loin... Loin dans le nord, là où hommes français avoir volé territoire à nous... Indien avoir esprits puissants... Si puissant que nature transcender leur corps. Ils pouvaient changer... Plus rapide, plus fort... Magie à l'oeuvre, puissance de nature tout au fond d'eux. Ces indiens être appelé skinwalkers ! »

Ses hanches ondules, chaque pas est comme une vague alors que le long de son dos, le jeu de perles et d'osselets tinte doucement, suivant la courbe de ses vertèbres. Animale et sauvage, l'Indienne murmure alors qu'elle ne craint ni la nuit, ni le froid.

« Skinwalker être gardien, esprits de nature... Eux protéger tribu indienne... mais toujours dans l'ombre. Parfois, skinwalkers être victime destin... Peur, haine, tristesse.... Magie avoir un prix. Alors magie retourne contre skinwalker, les ténèbres en lui. Noirceur gangrène, Ohanzee. Humanité être fléau, même pour indien. Alors quand skinwalker renonce à son devoir, quand humanité être enfouit sous noirceur, skinwalker devenir wendigo. Puissant être wendigo, terrible créature... Plus grand que les hommes, plus fort et plus rapide... Peau noircit comme être son cœur... Rien arrêter wendigo... Sauf... par...»

Alors qu'elle les fixe, Chenoa recule doucement, plus loin avant que son corps entier ne se fasse engloutir par les ténèbres de la nuit. Invisible est-elle à présent mais pourtant sous le regard deux ses deux comparses, danse deux billes lumineuses comme ceux d'un animal. Un sifflement bestial s'échappe des ombres et la voix de l'Indienne susurre dans un dernier souffle.

« Autres Skinwalkers. »

+ Vous découvrez que les skinwalkers existent bien et qu'ils sont probablement dans la tribu indienne. Mais qui ? Combien sont-ils ? Chenoa semble en faire partie.

+ Les skinwalkers auraient, selon des dires de Chenoa, le pouvoir de venir à bout du wendigo ? Vrai ou faux ? Comment et pourquoi ? Pourquoi surtout ne se manifestent-ils pas ?
15.05.17 17:57
Isaac O. Figtree
Isaac O. Figtree
L'Ombre et la Proie
La défiance de l'homme est palpable. Isaac perçoit pleinement les affres d'un combat intérieur qui rend le souffle de son interlocuteur plus bref et ses paroles plus sourdes. Il intime quelque chose à la jeune femme que le pèlerin ne comprend pas. Encore cet idiome exotique qui fait écho à ses songes. La femme écoute. La femme reprend la parole. La mélopée de son timbre plonge à nouveau Ohanzee dans un état de trouble. Le jeun l'a peut-être rendu fébrile.

-Ohanzee, fils de homme blanc, approche. Ne crains pas pour dépouille de père de toi... Moi dire à Hoyaneh long chemin que tu as fait, parler en faveur de toi. Si toi vouloir aider nous, toi pouvoir sans doute... Moi expliquer à toi ce qu'est Wendigo. Ouvrir oreille, ouvrir cœur et ouvrir grand ton esprit.

Il ignore ce qu'est -ou qui est- un "Hoyaneh". Il garde pourtant ses questions pour lui et écoute le récit fantastique de l'indienne comme s'il s'agissait d'un sermon. Avec humilité. Néanmoins, lorsque cette dernière s'enfonce dans les fourrés ombrageux et qu'elle évoque les "Skinwalkers" -de l'anglais !- il ne peut s'empêcher de chercher le crucifix bienfaiteur à travers le tissus de sa chemise.
"Skinwalkers". "Marcheurs de Peau".


Ohanzee ! Ohanzee !
Marche avec moi sous l'écorce.
Tu es l'obscurité sous la peau.
Ecoute....


Isaac s'ébroue d'un frisson. Il ne voit plus la jeune femme dans les ombres épaisses. Alors qu'il plisse les paupières, deux billes reptiliennes le fixent et les sifflements d'une bouche couleuvrine concluent :

- Autres Skinwalkers...
- Jesus, Marie, Joseph... Le métisse se signe par réflexe.

Toute cette histoire respire l'influence du Malin. Ce "Wendigo" n’est rien d'autre qu'une âme torturée qui a sombré dans les ténèbres, séduit pas les mensonges du Diable. Que penser des Marcheurs de Peau, en ce cas ? Magiciens hérétiques ? Païens à convertir ? Simples affabulations ? Non. Le coeur d'Isaac est tendre et crédule. Sa foi ne saurait mentir. Dieu l'a guidé ici, sa main l'a déposé aux pieds de ces deux natifs. Ce "Wendigo" est une épreuve dont il doit s'affranchir.

- Très bien, je crois en votre parole, bien que j'ignore tout de vos noms. Il faut ramener à la raison cette âme qui s’est si violemment détournée de la lumière.

Les danseuses de ses souvenirs refont surface et s'invitent à nouveau dans sa conscience présente.

- Étiez-vous à sa recherche quand je suis arrivé ? Etes-vous des "skinwalkers" ?
16.05.17 11:59
Anonymous
Invité
Invité
Impassible et sondant du regard leur interlocuteur, Wakiza écouta non sans fierté le récit légendaire que la chamane fit de l'une des plus vieille croyance de son peuple. Il l'avait entendu tant de fois dans ses jeunes années cette histoire du Wendigo ... de la bouche même de la vieille femme autant que dans la bouche de tant d'autres conteurs. Et même si les version divergeaient quelques peu d'un interprète à l'autre, c'était bien là l'exacte report des grandes lignes et faits qui érigèrent depuis des temps immémoriaux la terrible histoire de ces "peaux qui marchent" que parfois les ténèbres et la privations poussent jusqu'à la plus terrifiante des mutation... pour devenir ce monstre qui défrayait aujourd’hui encore la chronique.

ces "yee naaldlooshii", le guerrier n'en avait jamais rencontré même si pour lui il ne faisait strictement aucun doute qu'ils existaient et arpentaient les terre depuis toujours.

Alors quand Chenoa, "sa" Chenoa qu'il connaissait depuis toujours fit montre de ces lueurs mystiques aux fonds de ses yeux de femmes, Wakiza écarquilla les sien de fascination. Il savait la chamane investie de puissant talent de vison , de réels pouvoirs de communication avaec les esprits des éléments et ceux contenus dans les plus simples objets .. mais il ne savait pas que cette femme qu'il portait coupablement et passionnément dans son coeur, était investie de pouvoir aussi grandiose que ceux qui endosse l'animalité de façon mystique et ésotérique.

un frisson de fierté et d'enthousiasme lui parcourra l'échine et bien qu'il ne sut pas encore le formuler , même a son propre esprit conscient .. intérieurement, il venait de comprendre .. il venait d'être frôlé par la vérité. Elle ne tarderait pas a l'étreindre parfaitement et exploser à sa conscience.

Mais pour l'heure il restait là a admirer le regard grandiose et pure de cette femme possédé par la force spirituelle de ses ancêtres.

La voix d'Ohanzee , cette langue quasiment incompréhensible et les interjections religieuses qui l'accompagnaient semblaient rayer la perfection de ce moment pour le guerrier.. comme le crissement désagréable du sable au fond d'une poterie fine ... Il couvrit le métisse d'un regard ferme et l'invectiva de ces simples mots

"toi pas dire mots chrétiens .. toi écouter sans parler langue fourchue!"

Puis retournant son attention vers sa congénère, il lui adressa un long regard silencieux plein de compassion calme et dit enfin:

"Chenoa, toi qui sais porter l'esprit des animaux sur ta peau ... trouve le chemin ... ouvre la marche et je veillerai sur tes pas ..." cela lui coûta l'effort d' une grande tolérance qu'il n'était pas encore persuadé de devoir accorder a ce mûlatre aux manières déviantes .. mais il continua en ces mots " Je ...hm ..Nous ... sommes avec toi"

16.05.17 17:12
Chenoa
Chenoa
La serpentine
Les mots leur manque pour décrire ce qu'ils ont vu. Lentement, l'aborigène sortent à nouveau des ombres, les yeux toujours brillants comme un miroir nocturne. Qui donc est le plus atteint par cette révélation ? Chenoa pour avoir avoué sa nature . Wakiza qui découvre que son amie n'est pas tout à fait humaine où Ohanzee est sa nature pieuse qui pourrait avoir du mal à croire à l'impossible. L'Indienne se frotte le bras doucement, ses yeux glissant d'un homme à l'autre puis répond d'une voix douce au métissé.

« Je être Chenoa... Mon ami être Wakiza. »

Wakiza qui dans son éternelle amertume en oubliait la politesse la plus basique et qui déjà crachait à nouveau sur ce qu'il jugeait être un blasphème en terre indienne. Bien vite elle détourne l'intention, libérant un soupir dans un mouvement de tête positive et murmure simplement, la voix sombre.

« Oui, Ohanzee... Oui, moi être Skinwalker. »

Elle ne s'étend pas plus sur le sujet. Son faciès se lève et ses yeux sombres se dardent sur son ami à ses côtés. Elle n'ose pas imaginer ce qu'il ressent, probablement la honte, trahison, qui peut se targuer de savoir ce qui se trouve dans la tête de Wakiza.

Chenoa, toi qui sais porter l'esprit des animaux sur ta peau ... trouve le chemin ... ouvre la marche et je veillerai sur tes pas ... Je ...hm ..Nous ... sommes avec toi

« Pour aller où ? Il n'y a pas chemin Wakiza. Nulle part où aller. »

Dans un soupir, le corps gracile de l'indienne se courbe et elle s'accroupit, avant bras en appuie sur ses genoux. Elle fixe la terre, les feuilles mortes et le reste de neige qui aura disparu dans quelques jours. Une main se porte à son visage et le jeune chamane se masse le front, accablé.

« Tu as dit Wendigowak avoir parler... Cela veut dire que wendigowak a encore humanité en lui. Il faut user de humanité pour ramener wendigo dans lumière. Lui redevenir esprit gardien mais... trop de morts sur conscience, trop de sang... Cercle vicieux. Lui jamais guérir du mal causé... »


Baisse le visage, Chenoa pose son front contre ses genoux. Elle semble épuisé, émue, effrayé.

« Chenoa pas avoir courage... Moi pas pouvoir tuer Wendigo...»
16.05.17 19:41
Isaac O. Figtree
Isaac O. Figtree
L'Ombre et la Proie
Chenoa.
Wakiza.

Isaac s'infuse de ces deux prénoms, les laissent pénétrer profond en lui, là où la terre meuble cachent ses plus vieux souvenirs. Cela ne lui évoque rien, mais il creuse un trou pour chacun et ensemence pour ne pas oublier. Il écoute, silencieux, les échanges entres les deux natifs. Il doit, pour le moment, admettre son impuissance. Néanmoins, l'homme, Wakiza, semble tolérer sa présence pour cette quête. C'est une avancée considérable et Ohanzee s'y accroche.

- Ah... Hum... Si je puis me permettre...

Il se dandine, mal à l'aise. Son empathie naturelle le porte vers la commisération envers Chenoa, qui semble épuisée et bien malheureuse. Ce Wendigo est peut-être de ses amis et c’est pour cela qu'elle se montre rétive à le pourchasser.

-... Pour lui parler et le convaincre de retrouver les voies du Seign... De la Lumière , se rattrape-t-il tout juste afin de ne pas froisser les deux natifs. Il faut avant tout le retrouver. Quelques soient nos intentions, il me parait nécessaire de suivre sa piste et peut-être de lui tendre un piège.

L'expression du jeune homme est pétrie de compassion. Il souffre dans sa chair comme s'il était lui même un de ces "Skinwalkers".

- A vous entendre, il semble que cette âme perdue fut l'un de vos proches. Vous savez peut-être ce qui lui a fait perdre la raison ? Nous vous faisons la promesse, quoi qu'il en soit, d'épuiser tous les recours pacifiques et de n'user de la violence que si notre vie en dépend.

Isaac cherche le regard de Wakiza pour y déceler une approbation quelconque.

-  V.. Vous savez, mon père était prêcheur. La Parole était sa seule arme. Et c’est la mienne également...
18.05.17 8:45
Anonymous
Invité
Invité
En entendant le prêcheur métisse faire allusion à l'oralité de sa seule arme défensive l'aborigène posa ses yeux un instant sur le corps inanimé et haussa les épaules, n'étant pas sûr d'avoir réellement compris ce que tout ceci pouvait bien signifier. Mais ne sembla pas émettre de réserve agressive ou haineuse outre mesure. Tout juste se dit il que si la parole était la seule arme du fils ... il avait de forte chance de finir dans le même état que son père face à un monstre sanguinaire et peu loquace comme le Wendigo.

Puis il  soupira  avec une empathie  inquiète en constatant l'affliction désemparée et pessimiste de son amie Chenoa. Bien qu'il soit lui aussi fort fataliste, son tempérament combatif ne pouvait le laisser se résoudre a se morfondre comme le faisait la jeune chamane. Si elle était porteuse du dont de la peau spirituelle des grands totems, et puisque le Wendigo n'avait probablement pas encore perdue toutes chances de retrouver une humanité protectrice et pacifique, alors  cela valait le coup de ne pas baisser les bras. De ne pas s'appesantir d'une morosité défaitiste.  Tant que lui, Wakiza le guerrier Mohawk et le chasseur émérite serait debout et capable d'affronter l'adversité, il ne capitulerait pas et ferait tout pour aider cet esprit tourmenté à se libérer du mal qui le rongeait. Et qui menaçait immanquablement leur existence à tous!

Apres tout la paix sur les terres de ses paires et la vie sauve de ceux-ci étaient dans la balance. Les états d'âme et les craintes de Chenoa ne devaient pas  compromettre leur quête! Ils étaient capable d'y parvenir! il fallait juste s'en persuader

Wakiza s'accroupi et vint poser son front contre celui de la jeune femme. Il posa ses mains réconfortante et chaudes sur les épaules de la prostrée et il lui murmura de façon intimiste et tendre.

"Personne n'exige que tu le tue ... si cela doit être fait je serait la main armée qui frappera! Mais je sais que Wendigo t'écoutera et te parlera plus clairement à toi qu'à moi Chenoa ... Il est temps que tu retrouves cet esprit, il est  temps que vous renouiez contact ... fait le pour tout ceux qui ont besoin de notre aide. Fait le pour que l'esprit de notre "soeur" puisse reposer en paix. Fait le pour que la mort bestiale ne déchire plus de chair humaine..."

Décidé a pousser ce trio improbable à ne plus perdre de temps en tergiversations de scrupules, Wakiza passa le soutiens de ses mains fortes sur les hanches de Chenoa et la fit se relever  avant de l'épauler le temps qu'elle retrouve courage,contenance et détermination. Il tourna ensuite son regard vers Ohanzee et lui fit signe d'un mouvement de tête vif d'ouvrir la marche sur le sentier qui serpentait devant eux entre les arbres.

"Cheval mieux voir qu'homme dans nuit .. lui marcher devant. Toi ouvrir oreille et écouter forêt  ... si plus entendre bruit de nuit et de forêt .. Wendigo approcher de nous ..."

Le chasseur savait qu'il était proprement inutile de "chercher" le monstre .. s'ils avaient une "chance" de le rencontrer c'est lui-même qui viendrait à eux ...
19.05.17 15:10
Chenoa
Chenoa
La serpentine
Pour lui parler et le convaincre de retrouver les voies du Seign... De la Lumière , Il faut avant tout le retrouver. Quelques soient nos intentions, il me parait nécessaire de suivre sa piste et peut-être de lui tendre un piège.

Chenoa soupir longuement, passant une main sur sa nuque. Cet homme voulait aider, faire ce qui était bien et bon pour des gens dont il ignorait tout... Pourquoi ? Il prenait un risque énorme pour des inconnus, serait-ce pas pure gentillesse ou bien parce qu'il avait l'espoir de renouer avec ses origines ? Probablement les deux...

« Pas piège à tendre... Wendigo reviendra lui-même chercher son enfant. Nous devoir aller au camp des blancs avec guerriers Mohawk. »

Souffle la jeune femme avant que l'ombre de Wakiza ne viennent la recouvrir. Ses mains chaudes malgré le froid se pose sa peau. Il l'aide à se lever, il la soutient et pendant un instant, Chenoa aurait juste voulu s'écrouler contre lui, dans ses bras et oublier toute cette sordide histoire.

Personne n'exige que tu le tue ... si cela doit être fait je serait la main armée qui frappera! Mais je sais que Wendigo t'écoutera et te parlera plus clairement à toi qu'à moi Chenoa ... Il est temps que tu retrouves cet esprit, il est  temps que vous renouiez contact ... fait le pour tout ceux qui ont besoin de notre aide. Fait le pour que l'esprit de notre "soeur" puisse reposer en paix. Fait le pour que la mort bestiale ne déchire plus de chair humaine...

« C'est... Plus compliqué Wakiza, je ne sais pas comment expliquer à quel point... je n'ai pas les mots... »


A vous entendre, il semble que cette âme perdue fut l'un de vos proches. Vous savez peut-être ce qui lui a fait perdre la raison ? Nous vous faisons la promesse, quoi qu'il en soit, d'épuiser tous les recours pacifiques et de n'user de la violence que si notre vie en dépend.

La révélation est comme un coup de poignard dans le cœur. Le faciès de Chenoa semble soudain aussi affligé que possible. Si ça peau n'avait pas été su brune, elle aurait pâlit avec le même force que la neige de l'hiver. Elle passe une main sur son visage, observe Ohanzee puis Wakiza. Elle le voit à son regard, il le sait, n'est-ce pas ? Lui aussi l'avait compris... Quelle misère, impossible de mentir à présent.

« Wakiza, Ohanzee... ? Je... Hm... oui.» Son regard fuit celui de son ami, se pose sur Ohanzee et s'en échappe tout aussi vite. « Enfant de wendigowak... c'est... »

Les mots lui manque, l'angoisse la ronge, serpente en elle comme un poison. Levant la main, Chenoa la pose sur sa poitrine, sur les colliers d'os et de perle qui cache la légère rondeur de ses seins. Elle sent son propre coeur qui bat, c'est douloureux. Insupportable.

« Wendigo être... père de moi. » Les lèvres tremblent, le regard s'humidifie mais elle ne pleurs pas, dans la pénombre, seul ses iris reflète cette lumière, faisait écho aux regards des hiboux dans les environs « Papa... a voulu sauver... Ma mère et moi... Il est resté en arrière... Maman a couru, on a couru... vite et loin... pas suffisant. Papa skinwalker, vouloir user pouvoir pour nous sauver.... Nous avoir entendu coup de feu, arme des blancs... pas savoir ce qui c'est passé et puis... maman est morte aussi... Moi seule... Mohawk me trouver. Il a dû trouver corps de maman... Il a dû... La douleur ! La douleur sans maman...sans moi... Seul, blessé, perdu...»

La jeune femme secoue la tête, chasse les larmes au coin de ses yeux et fixe ses deux amis. Car oui, ils l'étaient, même ce métisse qui ne désirait qu'offrir son aide. Et c'est bien pour cela que Chenoa pouvait le considérer comme tel. Elle caresse la joue de Wakiza d'un geste tendre puis s'avance de Ohanzee puis pose une main bienveillance sur le cadavre de son père.

« Ohanzee, toi être homme de grand cœur. Parole pourra sans doute wendigo à retrouver lumière... Peut-être. Sache, toi être ami de Chenoa. Chenoa avoir place forte auprès de Ho'yaneh... Chenoa fera pour toi, pour dire merci de ton aide et gentillesse, ce que tu veux. Chenoa aidera Ohanzee à enterrer son papa avec sa maman. Avoir qu'un papa dans la vie. Tu pourras dire adieu à ton papa. Lui sera bien avec les esprits, Chenoa fait promesse. »
25.05.17 12:09
Isaac O. Figtree
Isaac O. Figtree
L'Ombre et la Proie
La vérité fait brutalement jour dans la bouche de la native. Son époux -car il apparaît désormais à Isaac que leur relation est celle d'un homme et d'une femme engagés dans l'union sacré du mariage- ne parvient pas à la tranquilliser dans leur langage qui chante et déchante. Le récit de Chenoa est une tragédie terrible qui émeut le coeur gros et tendre du pauvre pèlerin. Sa souffrance infuse ses chairs et il fait siennes ses plaies encore vives.

Un père.
Il s'agit de son père.

Ô comme Isaac comprend la piété filiale qui unie un enfant à son géniteur. Lui même ne saurait désobéir aux commandements sacrés du sien, au delà même de la mort. Faisant fi de sa pudeur naturelle et de sa timidité, le jeune homme prend la main de Chenoa entre les siennes et la regarde, pour la première fois, droit dans les yeux.

Frémissement intime. Vaguement électrique.
Une connexion s'effectue. Naturelle. Évidente.

- Je vous fais la promesse que nous retrouverons votre père pour le ramener à la raison.
- Cheval mieux voir qu'homme dans nuit .. lui marcher devant. Toi ouvrir oreille et écouter forêt  ... si plus entendre bruit de nuit et de forêt .. Wendigo approcher de nous ... interrompt Wakiza, un tantinet vivement.

Ohanzee libère Chenoa, conscient de son audace et de son geste déplacé. Dans la nuit, personne ne remarque ses joues et ses oreilles qui se teintent de cramoisi.

- V.. Vous avez raison ! Je vais marcher devant. Il caresse avec douceur la tête de sa monture. La jument s'ébroue avec un reniflement de naseaux inquiet. La joue du jeune homme se presse contre celle du cheval. Tout va bien, ma douce, tout vas bien... Tu as été courageuse, il nous faut l'être encore un peu.

Tirant sur les rênes, Isaac ouvre la marche, l'anxiété tirant sur tous les tendons et les nerfs de ses muscles. La forêt lui apparaît plus opaque et hostile que jamais.
27.05.17 9:25
Anonymous
Invité
Invité
Wakiza avait entendu l'histoire intime, douloureuse, tragique de chénoa  avec autant de stupeur et de fascination qu'il en était intérieurement déjà convaincu et résignée. Comme si tout cela au dela des faits, si dramatiques et révoltant soient-ils, revêtaient une part d'évidence que son inconscient avait déjà accepté.  Car même si les détails odieux sur le déroulement qu'elle partagea, l'émotion au bord des paupières, ne faisaient que conforter le guerrier xénophobe dans son aversion pour la "race invasive et belliqueuse" des blancs, il n'ne restait pas moins que le père de Chenoa s'était montré digne et d'un courage exemplaire qui eut mérité que sa famille entière fut finalement saine et sauve. Le sort en aura voulu malheureusement, autrement, fauchant la mère et condamnant le père a une errance courroucée qui aujourd'hui  en arrivait là où  il en était si terriblement rendu ...  

Wakiza soupira avec une compassion silencieuse d'entendre prononcé par la femme serpent la vérité de son ascendance. Oui il l'avait comprit, oui il le savait. aussi dramatique cela puisse-t-il paraître,  il ne le jugeait pourtant pas avec tant de gravité. les coupables de toute cette tragédie, ceux qui étaient a l'origine du mal étaient au final une fois encore les mêmes ... Les blancs!

Puis il écouta les mots qu'elle prononça à l'intention du métisse. Mais bien qu'il entendit que la chamane les lui disait sans arrière pensées ni sans sous-entendu d'une connivence affectueuse, le guerrier, enclin a une jalousie suspicieuse, ne put s'empêcher d'éprouver une aigreur malsaine à l'encontre de cet homme. Comptait il en plus d’espérer être accepté par la tribu, détourner Chenoa du chemin intime qu'ils avaient commencé a parcourir tous deux ensembles? ... Cela bien évidemment Wakiza ne le tolérerait jamais et si un jour ce métisse aux manières et aux moeurs de colons  tentait quoi que se soit pour lui prendre "sa" Chenoa, il n'hésiterait pas à le faire disparaître ... Wakiza ne souffrirait aucune rivalité  dans le coeur de la belle ...

Il plissa les yeux et gronda intérieurement en toisant Ohanzee d'une froideur plus cassante que la glace des lacs au dégel du printemps.

Il aida ensuite sa congénère a s'engager sur les pas du cheval qui les précédait et ainsi s’enfoncèrent ils dans la forêt dans la direction du village des blancs. Le Wendigo leur tomberait il dessus en chemin, seul le destin et la fatalité le savait. Mais dans son esprit revanchard, Wakiza ne put s’empêcher de déjà fomenter des représailles vengeresse  contre les blancs en rétribution de cet énième affront qu'ils avaient commis et qui avaient coûté la vie à la mère de Chenoa en plus de plonger  l'âme d'un père skinwalker dans les tréfond maléfiques et tourmentés de l'influence du Wendigo.

Tandis qu'il marchait ses yeux qui rencontraient à chacun des pas cadencés de l'équidé, le mouvement ballotant du cadavre emmailloté et harnaché sur le dos de celui-ci, Wakiza ne put s’empêcher de songer que selon lui, la place d'un mort blanc, c'était dans l'un des cimetière de blancs ... la-bas  dans leurs villages qui sentaient les excréments, la maladie et l'alcool ... mais définitivement pas sur leurs terres sacrées. Le guerrier songeait que la vieille chamane malgré l'affection qu'elle avait pour Chenoa,ne tolérerait jamais elle-non plus qu'un tel sacrilège soit perpétré... du moins l'espérait il intensément  ... l'indigène révolté ne manquerait pas alors de tenter de convaincre Ohanzee que  la dépouille de son père serait  à sa place dans le village des blancs qu'ils ralleraient sous peu ...
31.05.17 8:21
Chenoa
Chenoa
La serpentine
Lorsque ses mains touchent les siennes, c'est comme si le monde prenait tout son sens. La vie, la mort. Un seul et même esprit, le temps d'un battement de cœur. Il a fallu d'une seconde, une seule pour savoir, pour sentir. Yeux dans les yeux, Chenoa peut sentir un frisson barbare remonter le long de son échine alors qu'elle arrache subitement ses mains à cette d'Ohanzee.

- Je vous fais la promesse que nous retrouverons votre père pour le ramener à la raison.
- Cheval mieux voir qu'homme dans nuit .. lui marcher devant. Toi ouvrir oreille et écouter forêt  ... si plus entendre bruit de nuit et de forêt .. Wendigo approcher de nous ...


Cette promesse a un goût amer autant que délectable. Chenoa aimerait croire aux paroles d'Ohanzee mais au fond, elle sait qu'il est sans doute trop tard pour qu'elle récupère son père. Car même s'ils parvenaient à lui rendre son humanité, qui lui pardonnerait les nombreux meurtres commit ? Qui pourrait encore accepter cette créature sans en éprouvé effroi et dégoût au simple fait de croiser son regard ? La vérité, c'était que son père était condamné. Condamné à mort, condamné à être un monstre.

« Inutile de faire usage du cheval, nous avons juste à rejoindre le campement avant le lever du soleil. »


Être là quand le wendigo reviendrait chercher son dû. Son regard passe de Wakiza à Ohanzee, la froideur du guerrier lui saute immédiatement aux yeux mais elle n'est pas étonnée la jeune Indienne. Elle connaît la rancœur de Wakiza pour les blancs, les métisses tout autant. Elle aussi, les tiens avec peu d'estime mais cette fois, elle est prête à plier l'échine, à laisser le bénéfice du doute. Parce qu'elle la sentit, au fond, Ohanzee n'est pas bien différent d'elle. Elle en frissonne encore, l'apprentie chamane alors que sous les pas lourds du cheval, elle écoute le silence de la nuit. Elle s'enferme dans sa bulle, s'échappe de la peur qui tiraille ses entrailles, oublie l'appréhension des événements à venir. Pour l'heure, la seule chose qui importe ce sont les nombreuses vies qu'il faut préserver et si elle-même doit y laisser la sienne, massacrer sous ses crocs de son propre paternel, qu'à cela ne tienne. Aucune hésitation, aucun remords. Pas la moindre once de faiblesse.

31.05.17 20:25
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